Première rencontre : Les Augurs Boréals

Pour toi ma Fée

De retour à Isildira, de retour où tout à commencé. Non. En fait, Luther pouvait voir la maison qui l’avait vu naître de son point de vue. Le riche manoir qui l’avait vu naître se trouvait un peu en hauteur comme la verticalité en Etimnon était courante. Les Augurs Boréals voulurent se rencontrer pour discuter stratégie probablement ou de l’administration de la province. Après tout, la Maîtresse d’Isildira était aussi la Palatine d’Etimnon. Quelque chose que Luther pourrait prendre à son avantage. Certes, aujourd’hui il ne vivait plus de ce genre de ruses vous octroyant plus d’ennemis que d’amis.

Il soupira fortement tentant d’alléger ses poumons, sa nervosité et la boule de mélancolie qui traversait son corps sans vergogne. Chaque regard jeté sur le manoir blanc au loin fut autant de pieux en son cœur déjà meurtrie. A final, Luther se força à ne plus regarder dans cette direction apposant ses mains sur le rebord de la terrasse surélevée. Maintenant les coudes sur celui-ci et le bout de ses doigts sur son front, Luther se rendit compte ne pas avoir sa place en ces lieux. Il aurait dut argumenter plus aux côtés de la belle Malia pour qu’elle y aille à sa place. Certes, que faire devant tant d’innocence et de détermination en même temps ? Le célestial ne pouvait absolument pas résister aux yeux de la Fée. Seule elle lui permettait les sourires et la joie. Seule sa vision actuellement lui provoquait un baume sur son cœur.

Luther soupira une fois de plus se rappelant la missive de son conseiller militaire : ses propres créatures s’empâtaient dans les casernes. Son premier réflexe fut de se tourner vers Malia et lui dire qu’elle ne faisait pas son travail : pour la première fois de sa vie, il vit une Fée en colère et cela n’avait rien de très réjouissant. Bon, Luther décida de piller un Vampire qui ne semblait pas encore connaître les difficultés de la vie : pauvre de lui. Ce fut aisé, mais rien de tout cela ne fut capable d’obtenir sa joie totale.

- J’espère … J’espère qu’elle …

Qu’elle te pardonnera ? On l’espérait Luther, car tu vas devoir travailler avec la Maîtresse d’Isildira dorénavant. Observant au loin, les ailes recourbées pour tomber en direction du sol, Luther avait peur. Peur que sa supérieure le reconnaisse pour son meurtre, pour son vol, pour tout ce qu’il avait fait depuis sa naissance. Il n’avait jamais voulut naître au final, mais là le célestial se trouvait tout en haut de la demeure de la Chef des Augurs Boréals attendant … Mais quoi ? Apparemment, il lui fallait entrer pour discuter et non rester ici à se faire balloter les plumes blanches de son aile gauche au vent. Le célestial se mordit la lèvre inférieure n’arrivant juste pas à croire ce qu’il allait faire.

* Je vais tout lui dire. Si elle désire me tuer, alors soit. *

Une détermination voir une colère monta en Luther par la naissance de ces pensées. Toutefois, Malia apparut aussi dans sa tête au même titre qu’Allyssia. Certes, les deux femmes inspiraient des émotions inverses en lui. La Fée lui démontrait le courage, l’optimisme tandis que la célestial émettait la peur et le pessimisme. Il perdait toute force devant cette dernière. Il la respectait plus que tout. Certes, Luther ne savait pas vraiment s’il avait droit d’être sous ses ordres, de respirer le même air qu’elle. Ceci ne sortit pas de ses lèvres devant Malia. Non qu’il le refusa, mais ces pensées restaient bloquées en lui, poursuivit par d’autres idées noires. Il ne pouvait rien y faire.

» Un première partie